Chapitre I: toute rumeur à une part de vérité...

Un vent froid de l’hiver souffle depuis la mer des épées, traversant les terres pour déverser sa fraicheur sur l’intégralité de la côte des épées. Longeant la porte de Baldur, il remonte par les monts aux trolls, serpente entre les arbres ancestraux de la forêt enchantée,  perdant peu à peu en force. Puis, il travers la rivière Delimbiyr, et regagne en puissance, pour atteindre enfin la Haute forêt et se couler lentement entre ses feuilles. Doucement il continue sa route jusqu’à atteindre le pied des Pics Gris. Non loin de ces sommets se trouve une vieille route, reliant Daggerfall à la ville de Llorkh. Le vent frais poursuit sa course folle sur les sentiers et les pavés qui la constituent, entre les pics gris et la route, les falaises abruptes, et les gouffres sans fond. 

Il s’arrête enfin de souffler, transformé en simple brise, aux abords d’un petit hameau situé sur cet axe surnommé la « route noire ». La neige commence d’ores et déjà à recouvrir la région d’un blanc manteau, alors que la journée n’est qu’à peine entamée, et le soleil non loin de son apogée. On croirait que le temps lui-même retient son souffle pour ne pas déchirer la toile de ces cristaux glacés amoncelés sur les toits d’où sort une fumée blanchâtre, signe de nombreux foyer réchauffant les lieux. L’époque est comme figée sous l’attaque sournoise et pernicieuse de l’hiver, dont le solstice est prévu dans 8 jours.  

A l’entrée de ce petit hameau, un panonceau planté indique : « La chênevraie ». Un peu plus loin, sur l’unique sentier dallé qui traverse le village, une première bâtisse interpelle par son aspect. En effet, alors que le village est construit en bois tiré de la forêt avoisinante, les murs de celle-ci sont en pierre taillée massive. De même, le toit en chaume est ici remplacé par une épaisse toiture en bois brut, enduite visiblement d’une substance noirâtre, tandis qu’un chien assis laisse présumer un étage destiné à l’habitation. A mieux y regarder on comprend rapidement le pourquoi de cette précaution : devant la bâtisse est posée une enseigne facilement reconnaissable, celle d’un forgeron. La lueur rougeâtre qui transparaît à travers la vitre embuée, et le chant de l’acier frappé sous les coups de marteau laisse penser que le forgeron est actuellement au travail. 

Un peu plus loin, sur le sentier, une enseigne indique une autre bâtisse, semblable aux autres, comme étant l’épicerie du village. De l’autre côté de la route deux ou trois bâtiments semblent destinés à l’habitation simple, sans autre utilité.  Avançant toujours on peut atteindre la place du village, où est situé le puits servant à alimenter en eau potable l’intégralité de cette ville tranquille. Du même côté que la forge, une bâtisse cossue semble abriter la famille noble a qui appartiennent les terres de la région. En effet, là où le bois habituel est grossièrement taillé, les murs de cette maison son élégamment assemblés, suivant un modèle à colombages, des blocs de grès servant de fondation a la bâtisse, tandis que la garde postée devant la porte ne trompe pas sur la qualité des occupants. 

Face à ce petit manoir bourgeois, une autre bâtisse de pierre et de bois attire l’œil. Un Sanglier percé de lances et empalé sur une broche laisse supposer qu’il s’agit de l’auberge du village, et au vu des cris enivrés de certains individus, il semblerait que c’en soit aussi la taverne. Un peu plus loin, au bout de la place, ce qui semble être le baillage se tient fièrement sous le froid, accolée à un bâtiment dont la fonction est on ne peut plus clairement définie par les barreaux en fer posés sur certaines fenêtres: une prison. Si l’on s’écartait du centre-ville ainsi défini, nombre de fermettes, de bâtisses d’habitation sont encore disséminées sur la plaine, mais rien ne semble inhabituel.

Nombre de rumeurs circulent sur cette ville d’un petit millier d’habitants, parmi les plus folles, et bien des aventuriers sont tentés de venir y chercher gloire et richesse. Mais quelle est la part de vérité ? quelle est celle d’affabulations ?

Elle se trouvait devant le baillage et sa façade imposante...Le vent glacé faisait voleter ses cheveux et lui arrachait des frissons.

"Il me faut des informations." pensa-t-elle, "Peut être que dans cette taverne je pourrai en trouver."

Elle se dirigeât d'un pas pressant vers ce bâtiment à l'étrange enseigne de sanglier embroché. Un tumulte lui parvenait de l'intérieur, mais malgré cet avertissement, le bruit semblât la frapper quand elle ouvrit la porte.

La chaleur la revigorait, un doux frisson lui parcouru l'échine.

L'ambiance semblait joyeuse et alcoolisée, "Un lieu plein de vie, ça me va tout a fait".

Elle s'avançât vers le comptoir où se trouvait le tavernier. Il la regardât approcher en nettoyant ses choppes en terre mais feignit de ne l'avoir pas vue quand elle se présentât devant lui. Etait-il troublé ou avait-il une aversion pour les elfes?

"S'il vous plait? Je voudrais un verre de vin rouge pour me réchauffer l'ami."

Le tavernier plissât les yeux alors qu'elle lui offrit un beau sourire.

"Avez-vous un lieu de culte ou un prêtre dans ce village?"

Au passage de la jeune elfe les quelques personnes qui s’enivraient déjà a l'heure du zénith solaire se tournèrent brièvement. La plupart étaient trop saouls pour remarquer quoi que ce soit et replongèrent dans leurs discussions passionnées avec une chope tendrement étreinte. Toutefois, à une autre table, une discussion s'interrompit tandis que le regard des hommes y étant accoudés ne pouvaient se détacher de la nouvelle venue, la bouche ouverte devant cette créature magnifique. Les elfes étaient peu nombreux dans al communauté, a peine une cinquantaine, et sortaient rarement de leurs demeures cossues. Voir l'un d'entre eux ici était une chose incroyable, qu'ils pourraient se vanter d'avoir vue.

Le tavernier, un gros homme à l'air peu affable leva soudain les yeux, son regard éclairé par la pensée de quelques menues espèces atterrissant dans sa bourse. Le peu de ressentiment qu'avais cru ressentir Silith se révéla plutôt être un grand trouble. Aussitôt eut il levé le regard sur elle qu'il rougit violemment et faillit laisser tomber une chope. On aurait pu croire qu'il n'osait pas lui adresser la parole mais malgré tout, il reprit assez rapidement bonne contenance, et répondit a ces demandes formulées l'instant précédent:

"Ce s'ra 3 pièces d'argent pour la chope, M'dame, j'vous sert ça tout d'suite "

Se retournant il prit une bouteille posée sur les étagères derrière lui et en versa une bonne partie dans une chope. revenant a l'elfe devant le comptoir il répondit a son autre question dans le même temps.

"Un lieu d'Culte ? Y a bien l'temple de Heaum un peu plus loin dans l'village. V'sortez de l'taverne et z'allez vers l'ouest, c'pas loin, mais y a juste une enseigne pour le r'connaitre. Mais pourquoi vous cherchez un lieu d'Culte?"

Istary sortit des ombres de la campagne pour entrer dans le village.

"Eh merde...On s'les gèle ici..." pensa-t-il "vite que je trouve une auberge pour me réchauffer, manger un morceau et trouver des informations! "

Il se dirigea vers un bâtiment avec une curieuse enseigne : un Sanglier percé de lances et empalé sur une broche

"Ça doit être ça...je reconnais de loin l'odeur de la mousse bas de gamme et du boudin-purée classique..."

Alors qu'il s'approchait du bâtiment il vit passer une elfe plutôt mignonne qui semblait pressée de rentrer dans l'auberge. "Pas mal...largement mieux que la rombière qu'on trouve dans le coin...."
Ni une ni deux il la suivit dans la bâtisse.

Entrant discrètement il se rendit compte que son arrivée était passée inaperçue par les clients...soit trop occupés à discuter avec leur chope soit à reluquer grassement l'elfe précédemment entrée.
Il se rendit à une table dans le coin le plus reculé de la taverne et s'y installa, attendant que le tavernier ne soit plus occupé pour pouvoir passer commande.

Il saisit au passage les quelques mots qu’échangeaient le tavernier et sa cliente :"...un lieu de culte ou un prêtre dans ce village?"


"Ce s'ra 3 pièces d'argent pour la chope, M'dame, j'vous sert ça tout d'suite, Un lieu d'Culte ? Y a bien l'temple de Heaum un peu plus loin dans l'village..."

"Une elfe perdue dans la campagne qui cherche un lieu de culte ? pas banal...."

Intrigué par cette elfe il écouta plus attentivement leur discutions.

Ungrim quitta la foret dans laquelle il passait ces nuits, loin du village, loin des hommes...

"Bon... Maintenant je fait quoi...? Je dois trouver cet arbre, si mystique...?" s'interrogea-t-il " bon un lieu de débauche comme une auberge pourrait peut être, être le lieu pour trouver des informations"...

Il se mit en quête de trouver cette fameuse auberge. Après avoir cherché pendant une petite heure, il trouva une auberge dont l'enseigne était peut habituel : un Sanglier percé de lances et empalé sur une broche.

" Bon ça doit être ça... Les hommes sont vraiment des créatures étranges.." pensa-t-il en allumant sa pipe. Il prit une grande bouffé de son tabac personnel et entrant dans l'auberge.

Il pensa qu'un druide nain serais quelque chose de peu courant. Cependant personne ne remarqua sa présence, chacun étant trop occupé à reluqué le cul de cette elfe qui est encore entrain de commander au bar. Il remarqua un aventurier au fond de la salle. Assez étrange, discret mais étrange... Il ressemblait à un humain mais quelque chose d'étrange se dégageait de cette personne.

"Bon peut importe de toute façon je suis pas allez pour copiner..." Mais d'un coup Ungrim surpris une conversation : "...un lieu de culte ou un prêtre dans ce village?"

Etait-ce sa chance ? Etait-ce la qu'il devait allez ? Il voulu en savoir plus. Il attendit que le tavernier en ait fini avec cette elfe qui attirait, on se demande bien pourquoi, tous les regards et alla s'installer à une table, le plus près possible de la porte d'entrée.

Daerovius, perdu dans ses pensées, fût tiré de ses songes par le bruit d'un marteau contre l'acier typique d'une forge. Regardant l'état de son équipement il se dit: 

"Hmm, il serait temps de retaper tout ça et y'a du boulot"


Il entra donc d'un pas décidé dans la forge, hélant le forgeron: 

"Hola ami forgeron, pourrais-je te demander de retaper mon arme et mon armure, qui ont hélas vus trop de combats?"

Le forgeron se tourna vers Daerovius et jeta un œil sur son armure:

"Vu le boulot, y'en a bien pour quelques heures, laisses-moi ton attirail mon gars et reviens plus tard dans la journée"

"Pas de soucis, je repasse en fin de journée, merci d'avance"

Sortant de la forge, Daerovius se dirigea vers l'auberge qu'il avait aperçu en arrivant en ville, il arriva en vu de l'établissement juste a temps pour y voir entrer un Nain à l'accoutrement pour le moins surprenant... Une fois la surprise passée, il emboîta le pas du Nain et entra dans l'auberge.La porte passée, il observa un temps l'assemblée des clients et repéra surtout une elfette qui dépareillait dans l'assemblée, puis repéra un homme qui bien qu'étant discret, détonnait lui aussi et n'était clairement pas un local, cherchant des yeux l'étrange nain, l'apercevant Daerovius se trouva une table d'où il pourrait garder un œil sur lui ainsi que sur l'autre personne ayant retenu son attention, et bien sûr d'où il pourrait surtout reluquer tout son saoul la charmante elfette...

"Un lieu d'Culte ? Y a bien l'temple de Heaum un peu plus loin dans l'village. V'sortez de l'taverne et z'allez vers l'ouest, c'pas loin, mais y a juste une enseigne pour le r'connaitre. Mais pourquoi vous cherchez un lieu d'Culte?"

Elle le contemplât un instant d'un air amusé.

"Pour les livres mon ami! Je suis fascinée par les contes et légendes depuis longtemps.  Elles ont même parfois un fond de vérité...et parfois elle ont juste pour vocation de toucher le cœur de ceux qui l'entendent. Mais on apprend beaucoup sur la région ou l'on est grâce a elles. Etant donné que je dois rester quelques jours en attendant que mon ami arrive pour qu'on fasse route ensemble, autant passer le temps agréablement."

Elle marquât une pause. Le temps de porter son verre à ses lèvres.
Le doux gout de l'alcool la revigorât mais le vin restait plutôt médiocre.

"Pas trop mal...et ce froid rend la dégustation plus délectable encore. Dit moi l'ami...tu connaitrais des légendes locales ou quelqu'un capable de m'en conter?"

S'appuyant un peu plus au bar, elle jetât un œil à la salle, se sentant étrangement observée. Sirotant son verre en écoutant le tavernier.

A la mention des contes et légendes, le tavernier fronça les sourcils et leva les yeux comme pour se remémorer des souvenirs. Quelques instants plus tard il se pencha vers sa cliente et repris d'un air de conspirateur:

"Bah... y'a bien les légendes sur la secte du dragon. V'voyez, les mornes terres qui nous entourent c'tait autrefois des territoires verdoyants, enfin c'est c'qu'on raconte. Mais un jour, alors que les aïeux de mes aïeux travaillaient l'terre d coin....l'ciel devint noir comme d'lencre, les éclairs tombaient a n'en plus finir et y pleuvait comme vache qui pisse! Il était a peine midi et tout d'vint noir! un Hurlement a glacer l'sang rugit soudain dans les cieux et une pluie verdâtre tomba sur l'terre! Ls'arbres fondirent sous l'coup, les mares d'vinrent empoisonnées....et il surgit des cieux....un dragon! En queq' jours y'avait dévasté la contrée! d'puis ce jour l'terre s'appelle la terre de cendres. ça r'monte au moins a 2 ou 3 siècles c'thistoire!"

Il interrompît un instant son dialogue pour reprendre ses esprits et réorganiser ses idées, puis repris son histoire.

"Mais queq' années plus tard , 'fin, une bonne dizaine, on aurait entendu parler d'un culte voué a c'bestiole. y s'planquait dans une vieille fortress' dont les ruines sont encore non loin de l'route noire. On dit qu'y avait même d'la magie noire la d'ssous et une créature maléfique! 'fin bon des aventuriers auraient vidé les lieux et rasé la zone, c'pour ça qu'y a plus que des ruines maint'nant, v'voyez!"


[HRP: Tous les aventuriers de la taverne entendent plus ou moins ce qui se dit, mais pas en totalité. Ceux qui voudraient écouter plus précisément me feront un jet de perception auditive sur leur prochain post en RP. (NB: lancez un D20 et ajoutez le bonus de P auditive qui est sur votre feuille perso) Considérez que vous entendez le tout sur un résultat supérieur à 12]

Istary tendit l'oreille pour saisir ce que racontaient le tavernier et l'elfe.

"Pour les livres mon ami! Je suis fascinée par les contes et légendes depuis longtemps.  Elles ont même parfois un fond de vérité...et parfois elle ont juste pour vocation de toucher le cœur de ceux qui l'entendent. Mais on apprend beaucoup sur la région ou l'on est grâce a elles. Etant donné que je dois rester quelques jours en attendant que mon ami arrive pour qu'on fasse route ensemble, autant passer le temps agréablement."

"Bah... y'a bien les légendes sur la secte du dragon. V'voyez, les mornes terres qui nous entourent c'tait autrefois des territoires verdoyants, enfin c'est c'qu'on raconte. Mais un jour, alors que les aïeux de mes aïeux travaillaient l'terre d coin....l'ciel devint noir comme d'lencre, les éclairs tombaient a n'en plus finir et y pleuvait comme vache qui pisse! Il était a peine midi et tout d'vint noir! un Hurlement a glacer l'sang rugit soudain dans les cieux et une pluie verdâtre tomba sur l'terre! Ls'arbres fondirent sous l'coup, les mares d'vinrent empoisonnées....et il surgit des cieux....un dragon! En queq' jours y'avait dévasté la contrée! d'puis ce jour l'terre s'appelle la terre de cendres. ça r'monte au moins a 2 ou 3 siècles c'thistoire!"

"Mais queq' années plus tard , 'fin, une bonne dizaine, on aurait entendu parler d'un culte voué a c'bestiole. y s'planquait dans une vieille fortress' dont les ruines sont encore non loin de l'route noire. On dit qu'y avait même d'la magie noire la d'ssous et une créature maléfique! 'fin bon des aventuriers auraient vidé les lieux et rasé la zone, c'pour ça qu'y a plus que des ruines maint'nant, v'voyez!"

"Intéressant...elle veut passer le temps en attendant quelqu'un et cherche des informations sur les légende du coin, et il y a des ruines à visiter ! Du coup ,si comme il dit, y a plus de dragon doit y avoir quand même des choses intéressantes dans les ruines : des monstres qui s'installent, des butins oubliés, des brigands à castagner...ouaip j'irais jeter un coup d’œil....faudra que je demande leur emplacement exact au tavernier, je pourrais demandé aussi à l'elfe si elle veut passer le temps avec moi...pour visiter les ruines...elle à l'air de se débrouiller un peu"

Elle écoutât le récit du tavernier avec un vif intérêt et fit un sourire à la fin.

"Vous racontez ça bien, on s'y croirait! Quand je pense a tout ce qu'ils ont dût trouver dans cette forteresse maudite...les combats épiques...j'aurais tellement aimé chroniquer tout cela...mais ça devait être dangereux...mhh...."

Elle contemplât sa choppe, l'air rêveuse, puis elle bu à nouveau un peu de vin.

"Vous auriez le temps de m'en raconter une autre? Sur....hmmm..." Elle marquât un temps pour réfléchir. "Sur la grande forêt ou les arbres du coin par exemple? Je suis une elfe après tout...on ne se refait pas. Et vu la taille de celle non loin, il doit y en avoir pas mal pas vrai?"

Elle tira un tabouret pour s'y installer. Le tavernier avait toute son attention. Elle lui offrit un doux sourire. Il semblait clair qu'elle n'avait pas l'attention de partir immédiatement.

Daerovius entendit l'elfette et le tavernier parler de légendes, ce qui ne l’intéressait guère, par contre il se rendit compte que l'étrange homme qu'il avait remarqué plus tôt tendait l'oreille afin d'écouter la discussion, n'ayant rien de mieux a faire pour tuer le temps il observa la scène distraitement en attendant qu'une des serveuses daigne venir s'enquérir de ce qu'il souhaitait consommer.

Mais peu à peu son attention se détourna et il replongea dans ses pensées, essayant toujours de comprendre qui il était et d'où il venait....

Le tavernier crût bien qu'il allait fondre sous ce sourire angélique. Toutefois, la jeune elfe, bien qu fort sympathique buvait peu et l'argent n'allait pas entrer tout seul dans les caisses de la taverne.
Il décida donc de mettre court a la conversation pour un instant.

"Ma bonne dame, s'cusez moi d'vous abandonner mais y a trois clients qui n'ont pas encore commandé, j'vais d'abbord aller voir ce qu'ils veulent boire et j'reviens vers vous. C'la dit n'ayez pas trop d'espoir, j'connais aucune légende concernant les forêts. Par ici y a que d'la plaine et d'la roche qui vaillent le coup d'être racontés. Dans l'coin la grande forêt est celle des sylvains et des centaures -d'sales bestioles si vous v'lez mon avis- et c'tout. Mais y a nulle légende la d'su, que des réalités et des constats."

se détournant de sa cliente sur ces derniers mots, il se décida vers ses nouveaux clients. A cette heure peu avancée, il était en effet seul a servir. Scrutant la salle il avisa donc un personnage inquiétant accoudé à une table, et dont le regard scrutateur le mit aussitôt mal a l'aise, un homme aux muscles saillants perdu dans ses rêveries mais dont les traces de rouilles présentes sur ses vêtements laissaient présumer un combattant et...un drôle de nain vêtu de vert et de feuilles près de la porte...surement un fou au vu de cet accoutrement.

Le moins inquiétant gagne finalement son intérêt et il se dirigea vers l'homme rêveur:

"Bien l'bonjour, qu'est ce qu'vous voulez boire mon ami?"

Daerovius fût soudain tiré de ses rêveries par l'aubergiste: 

"Bien l'bonjour, qu'est ce qu'vous voulez boire mon ami?"


Encore a moitié perdu dans ses pensées il répondit:

"Salutations tavernier, amenez-moi une bouteille de votre meilleure gnôle ainsi qu'un petit truc a manger si vous avez. Et dites-moi mon brave, elle demandait quoi la voluptueuse créature a qui vous parliez?"

Une bouteille de gnôle, et un repas en prime? voilà qui allait faire monter ses revenus de la journée!

"j'vous dit ça une fois vot' repas servi monseigneur"

Bien décidé a ne pas laisser filer cette aubaine il fila en cuisine sus les yeux médusés d'une elfe qui sirotait son vin. Quelques minutes plus tard, il revenait a la table de l'humain pour lui servir une assiette emplie de ce qui semblait un ragoût, une bouteille de verre a la main, emplie d'un liquide à l'odeur portant déjà jusqu'au guerrier.

"vl'a vot repas monseigneur, ça f'ra une pièce d'or. Quand a vot' autre question...c'tune conteuse ou un truc du genre, elle fait des r'cherches sur les contes et légendes dl'a région. Elle s’intéresse aux forêt...c'tune elfe v'voyez. J'espère juste (il baissa la voix) qu'elle vient pas d'la haute forêt..on dit qu'ils enlèvent les braves gens et tuent les villageois par plaisir.


Vous v'nez faire quoi dans not' bourgade, sinon?"

"Ma bonne dame, s'cusez moi d'vous abandonner mais y a trois clients qui n'ont pas encore commandé, j'vais d'abbord aller voir ce qu'ils veulent boire et j'reviens vers vous. C'la dit n'ayez pas trop d'espoir, j'connais aucune légende concernant les forêts. Par ici y a que d'la plaine et d'la roche qui vaillent le coup d'être racontés. Dans l'coin la grande forêt est celle des sylvains et des centaures -d'sales bestioles si vous v'lez mon avis- et c'tout. Mais y a nulle légende la d'su, que des réalités et des constats."

"Ho pas de soucis je comprend bien."

Elle continuât de boire tranquillement en regardant le tavernier s'éloigner. Elle s'adossât en comptoir, observant non-chalament la salle, écoutant les conversation sans en avoir l'air.
Le tavernier allât vers un homme rêveur.

"Bien l'bonjour, qu'est ce qu'vous voulez boire mon ami?"

L'homme sortit de ses pensées.

"Salutations tavernier, amenez-moi une bouteille de votre meilleure gnôle ainsi qu'un petit truc a manger si vous avez. Et dites-moi mon brave, elle demandait quoi la voluptueuse créature a qui vous parliez?"

Voluptueuse créature...et il veut savoir ce qui m'intéresse...et bien...on dirait que j'attire toute l'attention...

"j'vous dit ça une fois vot' repas servi monseigneur"

Le tavernier passât a toute vitesse et revint quelques minutes plus tard apporter un repas a l'homme.

"vl'a vot repas monseigneur, ça f'ra une pièce d'or. Quand a vot' autre question...c'tune conteuse ou un truc du genre, elle fait des r'cherches sur les contes et légendes dl'a région. Elle s’intéresse aux forêt...c'tune elfe v'voyez. J'espère juste (il baissa la voix) qu'elle vient pas d'la haute forêt..on dit qu'ils enlèvent les braves gens et tuent les villageois par plaisir.


Vous v'nez faire quoi dans not' bourgade, sinon?"

A ces mots elle se renfrognât. Certes elle avait fait la guerre par le passé, mais avait-elle vraiment l'allure d'une tueuse d'innocents? Il faudrait mettre cela au point le plus vite possible dès le retour du tavernier. Ce genre de réputation n'est pas très enviable...

"Hmmm j'ai un mauvais pressentiment... Sur tout l'assemblé au moins deux personnes mon remarqués. A vrai dire toutes ces feuilles et ce vert j'aurais du mal à passer inaperçu..."

Ungrim s'appuya d'avantage sur sa table comme si il espérait si enfoncé pour ne plus être remarqué. Il reprit sa pipe et tira de longue bouffée, attendant que le tavernier daigne enfin venir. Attendant que ce dernier arrive il tendit un peu l'oreille pour écouter les conversations autour de lui. Soudain il entendit le tavernier parler...

"Bah... y'a bien les légendes sur la secte du dragon. V'voyez, les mornes terres qui nous entourent c'tait autrefois des territoires verdoyants, enfin c'est c'qu'on raconte. Mais un jour, alors que les aïeux de mes aïeux travaillaient l'terre d coin....l'ciel devint noir comme d'lencre, les éclairs tombaient a n'en plus finir et y pleuvait comme vache qui pisse! Il était a peine midi et tout d'vint noir! un Hurlement a glacer l'sang rugit soudain dans les cieux et une pluie verdâtre tomba sur l'terre! Ls'arbres fondirent sous l'coup, les mares d'vinrent empoisonnées....et il surgit des cieux....un dragon! En queq' jours y'avait dévasté la contrée! d'puis ce jour l'terre s'appelle la terre de cendres. ça r'monte au moins a 2 ou 3 siècles c'thistoire!"

"Mais pourquoi cette elf s'intéresse t'elle à tout cela ? Ce pourrait il que ce soit ce pouvoir dont j'ai entendu parler ? Non impossible.."

Ungrim de plus en plus curieux d'en apprendre plus tendis à nouveau l'oreille, le temps qu'il avait passez à réfléchir le tavernier était déjà entrain de servir quelque d'autre. Un homme visiblement.

"Vous v'nez faire quoi dans not' bourgade, sinon?"

A ces mots Ungrim compris que si il n'attirait pas un peu l'attention du tavernier jamais celui-ci ne viendrais. Lui qui ne supportait pas qu'on le remarque était bien obligé de le faire.

"Allez prends un air un peu bourré, fou, ils se diront que tu n'est qu'un mendiant ou quelque chose comme ça"
"Oh tavernier possible de commander q'eqchose dans votre auberge...?"

Darian ouvrit la porte de l'auberge, puis la referma derrière lui, le tout dans un silence aussi parfait que les gonds que cette dernière le permettait. Puis il avança, couvert par son long manteau et sa capuche, levant ses mains vers celle ci, les frottant et soufflant dessus. Son visage bougea un peu de gauche a droite, pour observer les quelques personnes présentent dans la pièce, tout en avançant vers le comptoir ... Il se posa ensuite dessus, gardant, pour l'instant, sa capuche ... et n'offrant que son sac a dos de visible a ceux qui se tournerait vers lui.
Puis, il patienta tranquillement sur place, attendant le retour du patron ... laissant ses oreilles dissimulées écouter les conversation avoisinante, et portant son regard vers la demoiselle a coté de lui.

"Salut ?"

Le tavernier, décontenancé par l'interruption du grossier personnage, se tourna vers celui ci, délaissant un instant son client actuel dans une excuse grommelée en vitesse.

"Hé? l'nain, t'vois pas que j'sers déjà un client, si tu voulais quequ'chose t'avait qu'à t'manifester avant et..."

Au moment ou il allait terminer sa phrase, un nouveau personnage entra dans la taverne. Il semblait vouloir dissimuler le plus possible sa personnalité, bien que sa capuche laissât apparaître un visage d'apparence vraisemblablement assez élégante. Face à cette prolifération d'étrangers entrant dans sa taverne le tenancier se sentit soudain un peu débordé, ne termina pas sa phrase, et héla de l'aide d'une voix forte:

"Sofia !!!! Descends, j'ai bs'oin toi en bas!"

Pendant ce temps, le nouvel arrivant s'était accoudé au comptoir et s'adressait a l'elfe sirotant son vin: "Salut !"

De son côté le tavernier retourna à l'humain devant lui, présentant ses excuses pour cette interruption.

Quelques instants plus tard, de l'escalier qui se dressait dans le fin fond de la salle, une jeune fille descendît rejoindre les clients. A vu d’œil, la jeune humaine ne devait pas avoir plus de 20 ans. Vêtue d'une simple robe azure, on devinait aisément dans ces replis des formes généreuses tandis qu'une cascade de cheveux roux coulait le long de son visage pour glisser sur ses épaules et épouser un somptueux décolleté. Jugeant la salle elle s'avança rapidement vers le personnage étrange assis au fond de celle ci, camouflé dans sa capuche, sous le regard intéressé d'une partie de la clientèle.

Arrivant a la hauteur dudit personnage elle s’adressa a lui d'une voix douce et timide: "Bonjour mon bon monsieur, que puis je vous servir?"

Elle observât le nouveau venu entrer, puis son attention revint sur le tavernier qui beuglait. L'inconnu arrivât au comptoirs et s'adressât a elle.

"Sofia !!!! Descends, j'ai bs'oin toi en bas!"

"Salut"

"Salutations" répondit-elle en saluant poliment d'un mouvement de tête mais sans lui adresser un nouveau regard, trop amusée par le comportement du tavernier et intriguée par le serveuse qui descendait.

"Elle est jolie. Sans doute plus attirante et à la portée de la clientèle de ce bar que moi avec mon armure. Agréable diversion."

Son regard passât de la serveuse au tavernier.

"Vivement que ce fichu tavernier revienne...sinon j'embarque la serveuse...quoi qu'elle n'a pas l'air d'avoir la lumière à tout les étages...mmmh.."

Elle observât a nouveau le tavernier.

"Je me demande quel est leur lien...sa femme? Elle parait jeune et trop bien pour lui...sa fille peut être...mais il n'a pas peur pour elle en la laissant servir vétue de la sorte? Ou alors c'est une employée...mais pourquoi elle habiterait en haut alors? Son contrat à la taverne comprendrait des petits extras? Ce serait amusant..."

Elle continuât d'observer et d'écouter en buvant son vin, affichant un petit sourire amusé en imaginant toutes les possibilités.

"Bonjour mon bon monsieur, que puis je vous servir?"
"Je m'étais trompé...il y a quand même des distractions ici..." se dit Istary en regardant la jeune femme qui voulait le servir.
"La même chose que l'elfe au comptoir, et un repas aussi. "

Regardant l'homme encapuchonné, qu'elle considérât aussitôt comme peu loquace, la jeune femme répondit aussitôt:

"Bien monsieur, cela fera une pièce d'or, je vous amène votre repas dans les plus brefs délais."

Elle repartit ainsi vers les cuisines d'une démarche élégante, sous le regard inquisiteur d'une elfe accoudée au comptoir, ce qui ne manquât pas de la faire rougir. Elle ne savait pas pourquoi mais ce regard semblait la déshabiller entièrement, et d'ordinaire...c'est elle qui déshabillait. Peu après elle revint a la table avec une autre assiette de ce ragoût précédemment servi à Daerovius, et un verre emplit d'un vin rouge a l'odeur assez révélatrice sur sa qualité.

Laissant l'étrange être déguster son repas, non sans l'avoir délesté d'une pièce d'or, elle se dirigea prestement vers la table occupée par le nain.

"Me voilà à votre disposition mon bon ami, que puis je faire pour votre service, ami des pierres?"

Pendant ce temps le tavernier tentait de reprendre la conversation avec l'humain, a voix basse:

"Se croient tout permis c'nains, sont vraiment antipathiques, en plus il a l'air un peu sonné, si vous voyez c'que j'veux dire! J'suis désolé de cette interruption mon bon monsieur..vous alliez m'dire ce que vous faites ici j'crois!"

D'habitude peu fan des réponses aussi simple, indiquant clairement un manque d'envie de parler, cette fois ci, Darian se retint de laisser allez sa voix pour "noter l'affront". En effet, son regard suivait celui de l'Elfe à coté de lui, en plus discret.


"En voilà un beau brin de fille ! Bon, certes, elle n'a pas l'air de pouvoir remplacer Elminster, mais pour se réchauffer la nuit, au moins ..."

Au milieu de ses pensées, il retira sa capuche en arrière, surement machinalement, d'ailleurs, faisant tomber ses cheveux blonds autour de lui en une belle cascade.

"Ha ouais, pas mal ..." Murmurant a mi voix pour lui même, en la voyant évoluer.

Il se plaça ensuite au comptoir de façon a pouvoir lui jeter un oeil, mais également observer toutes les personnes présentes, attendant -patiemment- son tour.